Une colère à prendre au sérieux
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À l’heure où l’on se désole qu’un individualisme hédoniste ait progressivement défait le lien social dans les démocraties dites avancées, qu’une partie de la jeunesse s’implique dans des mouvements de contestation radicale devrait nous inciter à reprendre un peu différemment la question du civisme. Nombre de jeunes boudent les urnes mais, dans le même temps, organisent des collectifs de colleuses d’affiches contre les violences faites aux femmes, mènent des actions chocs contre la maltraitance animale, occupent des places ou rejoignent des zones à défendre (ZAD). Peut-on dans ces conditions faire le constat d’une dépolitisation générale de nos sociétés ?
Si ces nouveaux militantismes restent le fait d’une frange de la population, ils témoignent d’une énergie politiq
« La désobéissance nous aide à redéfinir la politique »
Frédéric Gros
Auteur en 2017 d’un livre intitulé Désobéir, le philosophe Frédéric Gros nous livre sa vision de la recrudescence actuelle des actions de désobéissance civile pour le climat.
Désobéir ou périr
Manon Paulic
Une quinzaine d’activistes pour le climat témoignent de leurs motivations, des modalités de leurs actions, ainsi que des dilemmes et des débats qui traversent leurs rangs.
[Formation]
Robert Solé
Les stages de désobéissance civile font florès. On y apprend notamment à faire la tortue, pour cesser de faire l'autruche. Explications dans ce dialogue imaginé par l'écrivain et journaliste Robert Solé.
Une colère à prendre au sérieux
Anne-Lorraine Bujon
Anne-Lorraine Bujon, chercheuse à l’Ifri et directrice de la rédaction de la revue Esprit, invite nos démocraties à prendre au sérieux ce « double mouvement de détachement et de colère ».