Quand les identitaires franchissent la ligne
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Ils ne jettent pas de soupe sur des Van Gogh, ne s’asseyent pas sur l’autoroute pour alerter sur la crise écologique, mais ils bloquent des ponts et se perchent sur des toits pour dénoncer l’immigration et l’islamisation de la France. Les causes sont incomparables, pas les modes d’action. Avec Génération identitaire, l’extrême droite conteste aux mouvements progressistes, féministes ou écologistes, l’apanage de la désobéissance civile.
Historiquement, ce répertoire d’actions n’est pas celui de l’extrême droite française. Au contraire, comme le notait le chercheur Jean-Yves Camus dans La Désobéissance civile (Presses universitaires du Septentrion, 2017), en dehors d’épisodes « marginaux », l’extrême droite luttait contre le système tout en y appartenant : « Son rapport naturel de soumission à l’autorité, trop souvent confondue avec l’Ordre, fait que l’in
« La désobéissance nous aide à redéfinir la politique »
Frédéric Gros
Auteur en 2017 d’un livre intitulé Désobéir, le philosophe Frédéric Gros nous livre sa vision de la recrudescence actuelle des actions de désobéissance civile pour le climat.
Désobéir ou périr
Manon Paulic
Une quinzaine d’activistes pour le climat témoignent de leurs motivations, des modalités de leurs actions, ainsi que des dilemmes et des débats qui traversent leurs rangs.
[Formation]
Robert Solé
Les stages de désobéissance civile font florès. On y apprend notamment à faire la tortue, pour cesser de faire l'autruche. Explications dans ce dialogue imaginé par l'écrivain et journaliste Robert Solé.
Une colère à prendre au sérieux
Anne-Lorraine Bujon
Anne-Lorraine Bujon, chercheuse à l’Ifri et directrice de la rédaction de la revue Esprit, invite nos démocraties à prendre au sérieux ce « double mouvement de détachement et de colère ».