Ils ne jettent pas de soupe sur des Van Gogh, ne s’asseyent pas sur l’autoroute pour alerter sur la crise écologique, mais ils bloquent des ponts et se perchent sur des toits pour dénoncer l’immigration et l’islamisation de la France. Les causes sont incomparables, pas les modes d’action. Avec Génération identitaire, l’extrême droite conteste aux mouvements progressistes, féministes ou écologistes, l’apanage de la désobéissance civile.

Historiquement, ce répertoire d’actions n’est pas celui de l’extrême droite française. Au contraire, comme le notait le chercheur Jean-Yves Camus dans La Désobéissance civile (Presses universitaires du Septentrion, 2017), en dehors d’épisodes « marginaux », l’extrême droite luttait contre le système tout en y appartenant : « Son rapport naturel de soumission à l’autorité, trop souvent confondue avec l’Ordre, fait que l’in

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