« Che fece… il gran rifiuto », de Constantin Cavafis
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L’ermite Pierre ne voulait pas être pape. Élu en 1294, il démissionna par dégoût des honneurs. Dante en fit une figure de la lâcheté. Le poète alexandrin Constantin Cavafis voit en lui un homme fidèle à lui-même, qu’importe le prix à payer. Un modèle pour ceux qui croient que leurs raisons sont plus hautes que la loi.
À quelques-uns arrive un jour
d’avoir à choisir entre le grand Oui
et le grand Non. Se révèle aussitôt celui
qui a le Oui tout près en lui, et de le dire
le fait aller plus loin dans l’honneur et dans sa conviction.
Celui qui refuse ne regrette rien. Si on lui reposait la question,
c’est non qu’il redirait. Et pourtant il l’accable,
ce non – dans sa justesse – durant toute sa vie.
En attendant les barbares et autres poèmes, traduit du grec par Dominique Grandmont © Éditions Gallimard, 2003
« La désobéissance nous aide à redéfinir la politique »
Frédéric Gros
Auteur en 2017 d’un livre intitulé Désobéir, le philosophe Frédéric Gros nous livre sa vision de la recrudescence actuelle des actions de désobéissance civile pour le climat.
Désobéir ou périr
Manon Paulic
Une quinzaine d’activistes pour le climat témoignent de leurs motivations, des modalités de leurs actions, ainsi que des dilemmes et des débats qui traversent leurs rangs.
[Formation]
Robert Solé
Les stages de désobéissance civile font florès. On y apprend notamment à faire la tortue, pour cesser de faire l'autruche. Explications dans ce dialogue imaginé par l'écrivain et journaliste Robert Solé.
Une colère à prendre au sérieux
Anne-Lorraine Bujon
Anne-Lorraine Bujon, chercheuse à l’Ifri et directrice de la rédaction de la revue Esprit, invite nos démocraties à prendre au sérieux ce « double mouvement de détachement et de colère ».