« J’ai la certitude que la semence qui a été déposée dans la conscience de milliers de Chiliens ne pourra pas être arrachée. Ils ont la force, ils pourront nous soumettre, mais les mouvements sociaux ne se maîtrisent ni par le crime, ni par la force. L’histoire nous appartient, ce sont les peuples qui la font. […]

Je m’adresse à vous, et en particulier à la modeste femme de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé plus, à la mère qui a compris notre préoccupation pour ses enfants. Je m’adresse à tous les professionnels, aux patriotes qui n’ont jamais cessé de lutter contre la sédition encouragée par les corporations professionnelles, corporations de classe qui défendaient elles aussi les avantages que leur accordait la société capitaliste.

Je m’adresse à la jeunesse, à ceux qui chantèrent et livrèrent leur joie et leur esprit de lutte. Je m’adresse à l’homme chilien, à l’ouvrier, au paysan, à l’intellectuel, à ceux qui seront persécutés, parce que le fascisme a déjà pris place dans notre pays ; à travers les attentats terroristes, abattant les ponts, coupant les voies de chemin de fer, détruisant les oléoducs et les gazoducs, face au silence de ceux qui avaient le devoir de réagir. Ils sont responsables. L’histoire les jugera. »

Extrait de son allocution radiophonique du 11 septembre 1973, jour de sa mort

 

Vous avez aimé ? Partagez-le !