Maintenant ou jamais
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Qu’il fascine ou qu’il irrite, qu’on se sente proche ou non de ses idées, Emmanuel Macron capte l’attention. C’est pourquoi nous l’avons interrogé sur les questions qui travaillent notre société en profondeur, afin de connaître sa pensée au-delà du périmètre économique qui était le sien à Bercy. Dans un univers politique convenu, donc propice aux déconvenues, il serait réducteur de vouloir expliquer sa percée dans l’opinion par le seul besoin de renouveau. Ou par la séduction que l’ancien ministre de l’Économie, plein de jeunesse et de culot, peut exercer auprès d’une partie de l’électorat. Autre chose se joue, qui résonne au tréfonds de notre vie publique. La sensation que la démocratie est bloquée. Pire, qu’elle s’est enlisée, confisquée par des professionnels de la profession.
Dans ce contexte, voici Macron crédité d’une popularité inquiétante pour ceux qui, à gauche comme à droite, caressent des espoirs présidentiels. Derrière l’effet « jeune et neuf », on voit poindre la synthèse entre les idées d’une vieille famille, la gauche sociale pour ne pas dire le socialisme, et celles d’une société ouverte, régie par le marché, la compétition et la réussite individuelle. En brisant les codes du jeu politique, le « non-redoublant » Macron montre qu’il est libre. Une liberté qu’il paie de sa solitude. Or rien de grand et de durable ne se construit sans un collectif de pensée et d’action. Peut-il transfigurer un parcours singulier en un horizon commun pour une nation déboussolée ? La route est longue et le temps court. Pour Macron, c’est maintenant ou jamais.
Une victoire possible, juste possible
Olivier Duhamel
Emmanuel Macron veut porter son « mouvement […] jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire » – il l’a dit le 12 juillet 2016 dans sa prédéclaration de candidature à l’élection présidentielle. …
[Macronie]
Robert Solé
On l'a bien compris : c’est d’abord « pour créer de la mobilité » qu’Emmanuel Macron a appelé son mouvement En marche ! Mais comment désigner les marcheurs qui lui emboîtent le pas ? De Gaulle a engendr&…
Un coucou ne fait pas plus le printemps qu’une hirondelle
Natacha Polony
Certes, ils sont nombreux, ceux qui souhaiteraient, ceux qui rêveraient… Ah, s’il se passait enfin quelque chose ! Si l’on pouvait voir bouger les lignes, se déployer des énergies nouvelles pour bousculer un système institutionnel exsangue ! Et voil&a…