Société de mobilité contre société de places
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Le débat pour savoir si Emmanuel Macron est de droite ou de gauche est l’illustration que le commentaire politique manque de vocabulaire. Non que les cultures politiques ne revêtent de l’importance – elles jouent indéniablement un rôle décisif au moment du vote. Mais cette catégorisation échoue à traduire un clivage profond, dans lequel l’ex-ministre de l’économie occupe une position marquée, et qui plonge au cœur de l’imaginaire français : celui qui oppose la société de mobilité à la société de places. Depuis son arrivée à Bercy en août 2014, le probable futur candidat à l’élection présidentielle se pose en défenseur du mouvement. Il a multiplié depuis deux ans les éloges de la réussite et de l’entrepreneuriat, les critiques des 35 heures, du statut des fonctionnaires et de la gauche qui « préfère défendre les statuts, qui explique que défendre la justice dans notre pays c’est conserver les choses telles qu’elles sont et telles qu’elles ont été ». Ces déclarations forment une vision sociale cohérente qui structure En marche ! Celle d’une société où des individus libérés de positions sociales figées évoluent dans des structures souples, dy
Une victoire possible, juste possible
Olivier Duhamel
Emmanuel Macron veut porter son « mouvement […] jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire » – il l’a dit le 12 juillet 2016 dans sa prédéclaration de candidature à l’élection présidentielle. …
[Macronie]
Robert Solé
On l'a bien compris : c’est d’abord « pour créer de la mobilité » qu’Emmanuel Macron a appelé son mouvement En marche ! Mais comment désigner les marcheurs qui lui emboîtent le pas ? De Gaulle a engendr&…
Un coucou ne fait pas plus le printemps qu’une hirondelle
Natacha Polony
Certes, ils sont nombreux, ceux qui souhaiteraient, ceux qui rêveraient… Ah, s’il se passait enfin quelque chose ! Si l’on pouvait voir bouger les lignes, se déployer des énergies nouvelles pour bousculer un système institutionnel exsangue ! Et voil&a…