Lors d’une entrevue avec des journalistes des Échos, il y a de cela plus de huit mois, j’avais eu l’audace un peu provocatrice d’accepter comme titre de leur article : « Henry Hermand, l’homme qui veut faire de Macron un président », sans même en informer l’intéressé. Il s’agissait d’un souhait de ma part, si la situation politique s’éclaircissait un jour, permettant d’envisager une telle éventualité.

Les raisons de mon initiative tenaient essentiellement à la dégradation de notre système politique et social. Déjà M. Bartolone était scandalisé par les allusions d’Emmanuel Macron qui osait mettre en doute la pertinence du maintien des 35 heures ou de l’ISF sous sa forme actuelle. Déjà M. Cambadélis rêvait d’un référendum pour que s’impose l’union de toutes les gauches, c’est-à-dire de tout et son contraire. Déjà M. Mélenchon préparait sa campagne présidentielle, persuadé que rien ne pourrait l’arrêter. Déjà Mme Le Pen, à quelques inflexions près, voulait nous débarrasser de l’Euro, source de tous nos maux. Et déjà, ceux qui ne comprennent rien à l’inéluctable mondialisation s’enfermaient dans leurs rêves hexagonaux.

Sur le plan économique, bien peu de changement et guère d’amélioration, malgré des facteurs favorables : baisse du prix du pétrole, taux d’intérêt extrêmement bas… Nonobstant une petite reprise, réelle certes et à cet égard prometteuse, la France figure toujours parmi les m

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