Derrière son comptoir, au milieu des babioles et des souvenirs, on aperçoit à peine le kiosquier. Seul son visage émerge entre les jeux de cartes, les tours Eiffel miniatures, les magnets pour réfrigérateur, les tabliers de cuisine, les peluches, bonnets, gants, parapluies et écharpes à la gloire de Neymar. L’amas d’objets déborde sur le trottoir, obligeant les promeneurs et les cols blancs pressés à se serrer le long de la grille du jardin qui jouxte le kiosque couleur vert bouteille. En principe, la réglementation impose à Benoît Larigaldie de vendre uniquement du papier, quelques boissons et paquets de chewing-gums. Mais, à l’instar de ses confrères, il n’a eu d’autre choix que de diversifier sa marchandise pour survivre. 

C’était l’un des plus grands kiosques de Paris. Une référence dans le milieu, il y a vingt ans. Au commencement de l’avenue de Wagram, sur la place de l’Étoile, les habitués et les passants s’y arrêtaient pour acheter la presse quotidienne, hebdomadaire et, surtout, des magazines de charme. Ces derniers assuraient la majeure partie du chiffre d’affaires. Chaque mois, la revue pornographique Hot Vidéo se vendait à 200 exemplaires.

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