États-Unis : un diagnostic élastique
Temps de lecture : 6 minutes
En 1967, avec son ouvrage La Forteresse vide, le psychanalyste américain Bruno Bettelheim imposait l’autisme comme un sujet d’intérêt public. Sa thèse était que ce trouble grave de la communication résultait du rôle de la mère, qu’elle soit « froide » ou « symbiotique » vis-à-vis du bébé. Cette thèse connut un succès planétaire – bien qu’elle fût très tôt contestée. Et, dans le pays même où elle a émergé, il n’en reste aujourd’hui à peu près rien.
En l’espace de deux générations, les scientifiques et les professionnels aux États-Unis ont donc complètement basculé. Désormais, la quasi-totalité des recherches se focalisent soit sur les causes physiologiques de l’autisme, soit sur les méthodes permettant aux autistes de mieux s’insérer dans leur environnement. La tendance chez beaucoup de chercheurs est de privilégier la piste génétique. C’est le cas, par exemple, d’une étude récente menée par l’école de médecine Icahn de New York sur 3,5 millions de frères et sœurs, dont 14 500 catalogués autistes. Elle parvient à la conclusion que 90 % d’entre eux ont développé
« Pris en charge à temps, tous les enfants progressent »
Bernadette Rogé
Qu’appelle-t-on « troubles du spectre de l’autisme » (TSA) ?
Autrefois, on décrivait l’autisme et d’autres syndromes selon plusieurs catégories de diagnostic : autisme de Kanner, autisme atypique, syndr…
[Insulte]
Robert Solé
Refusant de se retirer de la course présidentielle malgré les injonctions de membres de son parti, François Fillon déclarait le 5 mars 2017 à la télévision : « J’entends bien les critiques, je ne suis pas autiste.&nb…
Les « générations oubliées »
Anne-Louise Sautreuil
« Philippe ne supporte pas d’attendre », « Wilfried réagit mal à la frustration », « Ali redoute les nouveautés ». Dans chaque chambre du foyer d’accueil médicalisé pour adulte au…