Il est encore difficile d’estimer le nombre d’autistes en France aujourd’hui. Selon un rapport de décembre dernier de la Cour des Comptes, « le nombre de personnes concernées en France peut être estimé, sur la base d’un taux de prévalence de 1 %, à 700 000, réparties comme suit : 100 000 jeunes de moins de 20 ans environ et près de 600 000 adultes si l’on retient le même ratio pour le reste de la population ». Sauf qu’à ce jour, les adultes identifiés ne seraient qu’environ 75 000, selon une étude de l’Institut pour la santé et la recherche médicale. Et que l’espérance de vie des autistes est actuellement de seize à dix-huit ans moindre que celle de la population neurotypique (soit non autiste).

S’il est exagéré de parler d’« épidémie » d’autisme, il n’en reste pas moins que la prévalence a nettement augmenté depuis 1975, quand on ne dénombrait qu’un cas pour 5 000 individus. Aujourd’hui, on estime que 8 000 enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA) naissent en France chaque année, avec un ratio compris entre 4,5 et 5 garçons pour une fille. Ces chiffres recensent des personnes aux profils très divers, touchées par des troubles autistiques, des troubles envahissants du développement non spécifiés, ou le syndrome d’Asperger, une forme spécifique d’autisme qui n’inclut pas de déficit intellectuel ni de retard dans l’apparition du langage. Sur l’ensemble des personnes avec TSA, seules 30 % environ présentent des troubles du développement intellectuel, et 25 % souffrent d’épilepsie. 

 

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