Quand Héléna pense aux enfants, elle pense aux faubourgs débordants de Lagos (Nigeria) ou de Calcutta (Inde) et cette idée l’insupporte. Héléna n’a que 32 ans mais elle est décidée, elle va se faire ligaturer. Il lui faudra du courage et une certaine détermination, car, légalement, la démarche exige quatre mois de réflexion. Inhabituelle chez les trentenaires, la stérilisation définitive intéresse de plus en plus de jeunes femmes appartenant au mouvement des Gink (Green Inclination No Kid) qui affichent clairement leur non-désir d’enfant pour des raisons politiques et écologiques. La Terre va trop mal, disent-ils (et elles !), pour supporter une vie humaine de plus. Ils ne veulent pas d’enfants ? Qu’à cela ne tienne, ils n’en auront jamais.

Ces militants radicaux qui inscrivent dans leur corps leur refus d’enfanter sont-ils de furieux nihilistes ou des dépressifs camouflés ? Sont-ils fous ? Non. Ils pensent qu’une barque humaine s’alourdissant de 86 millions d’individus par an, c’est trop pour une planète aux ressources finies. Tous s’insurgent contre l’enfant-roi, les politiques natalistes d’un autre temps où, de la carte des trans

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