Le 11 septembre 2001 marque une étape dans l’internationalisation de l’antiterrorisme. Les Européens ont, dès avant cette date, commencé à s’organiser face à la menace commune à laquelle ils font face depuis les années 1970, mais l’ONU bute encore sur la question palestinienne qui divise la communauté internationale en deux camps. L’un, majoritaire au Conseil de sécurité, est en lutte contre les organisations palestiniennes qu’il qualifie de terroristes et dont il est l’une des cibles. L’autre, majoritaire à l’Assemblée générale des Nations unies, a toujours refusé de considérer les mouvements palestiniens comme terroristes et les regarde comme des mouvements de libération nationale. Devant l’impossibilité de s’entendre, et surtout devant l’impossibilité de proposer une définition commune du terrorisme, l’ONU s’est jusqu’alors contentée de mesures partielles, à l’exemple des conventions internationales interdisant les détournements aériens ou le trafic d’explosif. Mais, après le 11 septembre 2001, la communauté internationale paraît soudain unie.

Immédiates, les réactions de solidarité des alliés des États-Unis n’ont rien de surprenant. Les Européens expriment, notamment par la voix de leurs dirigeants, un traumatisme profond. La solidarité occidental

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