Dick Cheney, le Raspoutine du mythe des armes de destruction massive

« Mes pieds ne touchaient plus le sol », racontait souvent Dick Cheney. Longtemps, le vice-président a ressassé ce moment du 11-Septembre où les agents du Secret Service étaient entrés dans son bureau et l’avaient embarqué sans ménagement pour le mettre en sécurité. Ce matin-là, son patron George Bush errait dans les cieux à bord d’Air Force One, à 20 kilomètres d’altitude pour éviter les avions-missiles d’Al-Qaïda. Et son second, Richard Bruce « Dick » Cheney, un briscard redouté de Washington revenu six mois plus tôt à la Maison-Blanche en qualité de mentor d’un président balourd et inexpérimenté, semblait, lui, voler dans les escaliers menant au bunker, ballotté comme une peluche par ses gardes du corps.

Les témoins de ce matin meurtrier le revoient plutôt au summum de ses responsabilités, fût-ce à 30 mètres sous terre, donnant calmement l’ordre d’abattre si nécessaire un Boeing détourné par un quatrième commando terroriste, avec 160 passagers à bord ; ou campé comme un fauve à la table du command center, concoctant la vengeance américaine alors que s’effondraient les tours

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