acheter ce numéro
« Il faut accepter le caractère structurel de ces migrations »
François Gemenne
Les migrations environnementales sont-elles un phénomène nouveau ?
La distribution de la population sur la planète est intrinsèquement liée aux conditions environnementales : de l’installation des hommes préhistoriques sur les côtes à la colonisation d’une Europe riche en ressources, les hommes ont toujours été attirés par les environnements propices à leur développement. Ceci dit, l’avènement de la crise environnementale ne nous permet plus d’aborder cela sous l’angle de l’attraction : il s’agit ici d’un phénomène d’exil. Le concept de réfugié environnemental apparaît pour la première fois en 1985 dans un rapport du PNUE, le Programme des Nations unies pour l’environnement.
[Découvrez le 1 gratuitement. Sans aucun engagement]
En attendant José
Matthieu Mondoloni
Je suis arrivé à Saint-Martin deux jours après le passage d’Irma. En descendant de l’avion, à l’aérogare de l’Espérance, à Grand-Case, j’ai vu un paysage dévasté. Les premiers secours arrivaient juste. Les grilles étaient fermées, les militaires présents sur place étaient tendus, leur fusil d’assaut à la main. Les Saint-Martinois, eux, cherchaient à quitter l’île, impatients. Des pères de famille accompagnaient leurs épouses et leurs enfants en bas âge. À cause des restrictions, ils n’avaient pas le droit de monter à bord. On a tout de suite assisté à des scènes déchirantes : tout le monde était en larmes. Ils venaient d’affronter Irma et s’apprêtaient à combattre José un jour et demi plus tard.
[Découvrez le 1 gratuitement. Sans aucun engagement]
[Refuge]
Robert Solé
Mon épouse est une réfugiée climatique. Elle ne supporte pas la grisaille parisienne une partie de l’année. Ni la cabine de bronzage ni le hammam de notre maison de Neuilly ne peuvent remplacer le soleil qu’elle aime tant.
[Découvrez le 1 gratuitement. Sans aucun engagement]