Flux et reflux de la démocratie brésilienne
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« Le désenchantement prédomine »
Cecilia Baeza
Quelle est actuellement l’atmosphère politique au Brésil ?
Le Brésil n’a jamais connu par le passé une telle polarisation sociale et politique. Cela ne cesse d’étonner les Brésiliens eux-mêmes, qui avaient plutôt l’habitude d’un rapport à la politique de basse intensité. Lula et le parti des travailleurs avaient engendré une forme d’adhésion populaire sans précédent qui s’est muée en une opposition radicale entre pro et anti-Lula. Après avoir assisté à la sortie de la grande pauvreté d’une partie de la population, notamment grâce à la bolsa família [un programme d’aide aux familles pauvres, proche du revenu de base], on assiste aujourd’hui à une critique de cette période, en particulier de la part des élites qui considèrent ces politiques comme néfastes, mais aussi d’une partie des classes moyennes et populaires qui se sent trahie par le PT et est écœurée par la corruption endémique qui mine le pays.
[Histoire d’eaux]
Robert Solé
Selon l’ONG brésilienne Contas Abertas (Comptes ouverts), les pots-de-vin distribués entre 2006 et 2014 par l’entreprise de construction Odebrecht auraient pu permettre d’acheter 83 944 ambulances, dans un pays où l’on meurt encore de ne pas avoir les moyens de se rendre à l’hôpital. Mais cela fait beaucoup d’ambulances.
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