Caissiers, vendeurs, serveurs : les smicards dessinent le portrait de la France des petits métiers, réduits au minimum syndical. Beaucoup à vrai dire ne gagnent pas même le SMIC mensuel : près de la moitié d’entre eux sont à temps partiel (contre 17,5 % de l’ensemble des salariés). Dans cette « France d’en bas » des salaires, les jeunes sont particulièrement nombreux, puisque près de 40 % des smicards ont moins de 30 ans. Et les femmes sont également surreprésentées : la probabilité pour elles d’être rémunérées au SMIC est 1,7 fois supérieure à celle des hommes – quand bien même celles-ci sont aujourd’hui davantage qualifiées.

Le revenu net mensuel d’un ménage au SMIC dépasse généralement le salaire minimum, grâce à plusieurs aides sociales de l’État, accordées en fonction de la situation familiale : prime d’activité, aide personnalisée au logement (APL), allocations familiales, allocation de rentrée scolaire. En moyenne, un smicard peut ainsi prétendre toucher entre 300 et 700 euros de plus par mois qu’une personne au RSA.

Selon l’Insee, le coût de la vie à Paris est supérieur de 13 % par rapport à la province. Une réalité particulièrement le cas pour les smicards, qui doivent essentiellement faire face au coût du logement (50 % plus cher à Paris) ou des produits alimentaires. En revanche, le transport peut revenir plus cher en province, du fait notamment du coût de l’essence et de l’entretien d’une automobile.

Réalisation Le Poisson
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