Une petite histoire du conteneur
ReportageTemps de lecture : 7 minutes
Il était une fois la mondialisation. L’histoire débute un soir de Thanksgiving, au cours de l’hiver 1937. Malcolm McLean, un Américain de 24 ans, s’impatiente au volant de son camion. Comme beaucoup d’autres routiers, il attend que les dockers du port de New York lui livrent sa cargaison. Au début du XXe siècle, les débardeurs chargent et déchargent le contenu des navires marchands à la seule force de leurs muscles. Les opérations prennent des heures, voire des jours. Coincé dans les embouteillages, le jeune homme imagine une façon d’accélérer le processus : charger directement la remorque des camions sur les navires. À l’époque, ce concept a déjà été mis en pratique sur certaines lignes de chemin de fer. Au moins 155 000 conteneurs sont en circulation en Europe occidentale. De tailles diverses, souvent en bois et sans couvercle, ils sont utilisés pour répondre à des besoins ponctuels. Personne n’a encore réellement pensé à en faire une technique de transport mondial des marchandises. Ainsi naît l’idée d’une boîte métallique géante transportable par voies terrestre, ferroviaire, fluviale et maritime et qui, une vingtaine d’années plus tard, révolutionnera le commerce mondial.
L’histoire reprend en avril 1956, dans le port de Newark, à quelques kilomètres de New York. L’ancien jeune routier, qui n’y connaissait rien aux bateaux, est devenu propriétaire d’une société maritime. Son Ideal-X, un vieux p&ea
« Un monde démondialisé, c’est un monde en guerre »
Michel Foucher
À quand feriez-vous remonter la première mondialisation ?
Il n’y a mondialisation qu’à partir du moment où un État étend son influence sur 360 degrés. Rappelez-vous la formule de Charles Quint, qui r&e…
[Tartines]
Robert Solé
En voyage, si on me le propose, j’accepte volontiers un breakfast à l’anglo-saxonne, avec œufs brouillés, bacon, pommes de terre, porridge, pancakes, sirop d’érable, et tout ce qu’on voudra. Mais, en France, je tiens absolument…
Un piège sémantique
Aude Lancelin
Les mots sont un champ de bataille, il ne faut jamais l’oublier. Par temps de guerre, celle-ci fût-elle seulement économique, ils peuvent faire des ravages. On le sait, le terme de mondialisation en est venu, depuis les années 1990, à color…