Asile
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Se rendent-ils compte, tous ces gens bien au chaud chez eux, du drame que vit un réfugié ? Peuvent-ils seulement imaginer sa douleur, son désarroi ?
Je ne pensais pas qu’un jour les circonstances m’obligeraient à fuir à l’étranger. Quitter Neuilly a été un déchirement. Mais je n’allais tout de même pas me laisser plumer par le gouvernement ! La taxe à 75 %, inventée par ce communiste de Hollande, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Il m’a fallu beaucoup de courage pour franchir la frontière. Car une chose est de connaître la Suisse, une autre de s’y établir. Campant à l’hôtel Beau-Rivage de Lausanne, j’ai dû courir les agences immobilières pour acheter une maison convenable, puis commander des meubles, engager des domestiques et un chauffeur, m’inscrire à un club de golf… Toute une vie à refaire.
Ne me parlez pas de paradis ! Résider en Suisse n’est pas une partie de plaisir. On y mange moins bien que chez nous, et les distractions manquent. Genève est terriblement provinciale, Lausanne me lasse vite, et à Gstaad, sorti du ski, je m’ennuie à mourir.
Heureusement, j’ai retrouvé ici quelques connaissances. Entre réfugiés, nous essayons de nous serrer les coudes, face à l’hostilité d’une partie de la population. « Halte aux privilèges fiscaux des millionnaires étrangers ! », entend-on en permanence. Cette xénophobie donne froid dans le dos.
Je constate douloureusement que les Suisses n’ont aucune compassion pour les demandeurs d’asile. J’ai eu tort, et le reconnais aujourd’hui : j’aurais mieux fait de me réfugier aux Îles Caïmans.
« Il est important de connaître les camps, de dire leurs noms »
Michel Agier
À combien s’élève le nombre de réfugiés dans le monde ?
Il y a aujourd’hui autour de 70 millions de personnes « victimes de déplacement forcé &raq…
Coincés dans la jungle
Elsa Delaunay
Irakiens, Syriens, Iraniens... ils ont fui leur pays dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Nous avons rencontré Hassan, Adam et Jamileh (les prénoms ont été modifiés) dans les camps de migrants de la banlieue de Dunkerque.
Asile
Robert Solé
Se rendent-ils compte, tous ces gens bien au chaud chez eux, du drame que vit un réfugié ? Peuvent-ils seulement imaginer sa douleur, son désarroi ?
Je ne pensais pas qu’un jour les circonstances m’obligeraient à fuir à l’étrange…
Heureux qui comme Ulysse
Ollivier Pourriol
– Pourquoi pleures-tu, mon amour ? Parle-moi.
– Je ne pleure pas.
– Pourquoi ne pleures-tu pas, alors ? Je t’ai entendu crier dans ton sommeil. Laisse couler tes larmes, elles te soulageront. Voilà, comme ça, c’e…