Muriel Rukeyser - George Robinson : blues
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Quand ça pétait, le patron criait, Allez, on y va,
quand ce souffle lourd et chargé devenait blanc, Allez, on y va,
il nous disait plus vite, plus vite, vers les rochers et la boue qui tombaient.
L’eau qu’ils apportaient était pleine de poussière, l’eau qu’on buvait,
les camps et leurs bosquets étaient blancs de poussière,
on nettoyait nos habits dans les bosquets, mais on restait pleins de poussière.
C’était comme si quelqu’un avait répandu de la farine dans les parcs et les bosquets,
ça restait là et la pluie n’arrivait pas à l’enlever et ça brillait
cette poussière blanche était vraiment jolie tout autour de nos chevilles.
Noir comme je suis, quand je sortais le matin après une nuit au tunnel,
à côté d’un Blanc, personne n’aurait pu dire lequel était blanc.
La poussière nous recouvrait pareil, et la poussière était blanche.
La main-d’œuvre ne manque pas dans les États-Unis des années trente. Aussi les exploitants d’un gisement de silice à Gauley Bridge n’équipent pas de masques leurs ouvriers, facilement remplaçables. Résultat : plus de sept cents morts. Un scandale étouffé, que Muriel Rukeyser documente en 1938, dans un recueil militant.
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