Douglas Kennedy : « La démocratie, partout, est fragilisée »
Le romancier, critique acerbe de l'Amérique, publie ce vendredi un nouveau roman noir, Les hommes ont peur de la lumière. Il nous livre une météo intérieure orageuse.

Quelle est votre météo intérieure en ce moment ?
L’inquiétude ! Je m’inquiète tous les jours de la situation mondiale, du fait que nous sommes peut-être sur le point d’entrer dans une Troisième Guerre mondiale. Et même si je me réjouis des résultats des élections françaises, je m’inquiète aussi de l’ombre totalitaire qui s’étend sur le monde entier aujourd’hui, et tout particulièrement dans mon pays natal, les États-Unis.
En tant qu’Américain francophile et francophone, quel regard portez-vous sur cette campagne électorale française ?
Je l’ai suivie avec beaucoup d’intérêt ! Mais je vais vous dire quelque chose. Nous avons une expression à New York que j’aime particulièrement : I'm dumb but I'm not stupid. Je suis bête mais pas stupide ! Alors je me garde bien de faire des commentaires publics au sujet de la vie politique et des élections françaises. Désolé ! (rires)