Soigner le mal par le mal : c’est le principe de l’homéopathie. Si une substance provoque des symptômes chez un individu sain, la même substance peut guérir ces symptômes si elle est administrée à très petite dose. On prend donc une goutte du produit actif et on le mélange à 99 gouttes de solvant ; l’opération doit être répétée à plusieurs reprises en secouant fortement le flacon. Dilution et agitation sont les deux mamelles de l’homéopathie.

Nez bouché ? Rhume des foins ? Douleur musculaire ? Insomnie ? Des médicaments contenant une dose infinitésimale de la substance coupable sont adaptés à votre cas. Similia similibus curantur : « le semblable guérit le semblable », disait Paracelse. Par cette méthode, le corps est invité à se soigner lui-même. C’est en quelque sorte de l’autoguérison.

Au malade donc de se prendre en charge. Il faut se soigner avec attention, comme on soigne ses fleurs, son travail ou sa réputation. Une médecine n’est jamais assez douce… L’armoire à pharmacie souffre cependant d’insuffisance chronique. Il y manque l’essentiel pour rééquilibrer l’organisme, le débarrasser de tout ce qui l’alourdit et l’empoisonne. Les homéopathes n’auraient-ils pas des comprimés, des granules, des gouttes ou des pommades pour soigner la dépendance au téléphone ou aux séries télévisées, le zapping, l’infidélité, le toujours plus et les récriminations permanentes ? Mais, ici, le processus de fabrication du médicament pose un problème, car la dilution et l’agitation sont aussi des maladies de l’époque. 

 

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