Pourquoi l’Italie s’est détachée du modèle français
Temps de lecture : 5 minutes
S’interroger sur la réception du récit national français dans l’Italie actuelle, c’est se confronter à un sentiment d’altérité, voire d’incompréhension : ce récit national, considéré comme l’un des traits spécifiques de la France, apparaît comme une bizarrerie, une exception, mais aussi comme le socle sur lequel se construit le mythe de la grandeur française. Dans la rue comme dans les discours politiques, il n’est pas rare d’entendre en guise d’explication de la singularité française : « Oui, mais, eux, ils ont eu Napoléon et de Gaulle. » Un raccourci, bien sûr, mais un raccourci qui, dans toute sa simplicité, sa banalité, exprime tout autant une mise à distance que la conscience d’une différence séparant profondément les deux pays. Comment se justifient-elles ?
Les raisons sont à chercher dans le rapport à la fois complexe et contradictoire que l’Italie entretient avec la « Grande Nation », dont la contribution se révéla à deux reprises décisive pour donner corps à une idée nationale qui f
« L’historien lutte contre l’arrogance du présent »
Patrick Boucheron
Les politiques ont souvent la tentation d’utiliser l’histoire. Est-ce une bonne chose ou de la pure instrumentalisation ?
Disons que nous avons tous vu à l’œuvre une forme de désinvolture depuis la campagne de Nicolas Sarkozy en …
[Perles]
Robert Solé
En Égypte, avant d’affronter les redoutables cavaliers mamelouks, Bonaparte lance à ses soldats : « Du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent. » Mais qu’a-t-il dit exactement ? De cette harangue, entrée dans…
La guerre des récits n’a pas eu lieu
Aude Lancelin
Contrairement à la plupart des anticipations, la présidentielle française qui vient de s’achever aura très peu tourné autour des questions d’identité, de rapport à l’islam, de récits nationaux concurrents. Rien de comparabl…