Retour sur un cliché
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On associe couramment le néolibéralisme au désengagement de l’État et à son repli sur les fonctions régaliennes. Pourtant, si cet État minimal est bien celui des ultralibéraux et des libertariens, le programme du néolibéralisme est tout autre, et l’on doit à Michel Foucault de nous l’avoir rappelé dès la fin des années 1970. Né dans le sillage de la crise de 1929, le nouveau libéralisme constate les dégâts du laisser-faire et affirme haut et fort que l’État doit revenir dans le jeu, pour construire artificiellement les conditions d’un marché juste, assurant à chacun « l’égalité des chances » dans une compétition loyale, libre et non faussée. C’est ce que soutiennent en chœur l’économiste Friedrich Hayek et les ordolibéraux a
« Les privatisations ne mettent pas la souveraineté nationale en jeu »
Jacques Lévy
Comment expliquez-vous l’opposition qui se manifeste à propos de la privatisation de la société ADP, anciennement Aéroports de Paris ?
Cette crispation est surtout le fait d’élus. C’est une &e…
[Bijoux]
Robert Solé
Depuis une trentaine d’années, chaque fois qu’une privatisation est envisagée par un gouvernement (de droite ou de gauche), l’opposition (de gauche ou de droite) accuse immanquablement le pouvoir de « brader les bijoux de famille &ra…
Retour sur un cliché
Barbara Stiegler
On associe couramment le néolibéralisme au désengagement de l’État et à son repli sur les fonctions régaliennes. Pourtant, si cet État minimal est bien celui des ultralibéraux et des libertariens, le programme du néolib&eac…