Privatisations : la grande braderie ?
SommaireDepuis la crise financière de 2008, on pensait les privatisations sorties des préoccupations des Français. La vandalisation de péages par les Gilets jaunes, puis la fronde d’une partie des élus franciliens contre la future privatisation des aéroports parisiens montrent qu’il n’en est rien. La cession de ces infrastructures symboliques semble vécue comme une perte de souveraineté. La réalité est pourtant plus complexe : loin d’être massivement rejeté, le désengagement de l’État reste relatif : avec un contrôle direct sur 89 sociétés et indirect sur 1 632 autres, il emploie 795 000 salariés hors fonction publique. La France serait-elle moins libérale qu’on le croit ?
« Les privatisations ne mettent pas la souveraineté nationale en jeu »
Jacques Lévy
Comment expliquez-vous l’opposition qui se manifeste à propos de la privatisation de la société ADP, anciennement Aéroports de Paris ?
Cette crispation est surtout le fait d’élus. C’est une &e…
[Bijoux]
Robert Solé
Depuis une trentaine d’années, chaque fois qu’une privatisation est envisagée par un gouvernement (de droite ou de gauche), l’opposition (de gauche ou de droite) accuse immanquablement le pouvoir de « brader les bijoux de famille &ra…
Retour sur un cliché
Barbara Stiegler
On associe couramment le néolibéralisme au désengagement de l’État et à son repli sur les fonctions régaliennes. Pourtant, si cet État minimal est bien celui des ultralibéraux et des libertariens, le programme du néolib&eac…
L’édito du 1
56,5 %
Laurent Greilsamer
Depuis la grande crise financière de 2008, les privatisations étaient sorties de notre champ de vision. Mais les Gilets jaunes les ont replacées sur le devant de la scène en carbonisant quelques péages autoroutiers. Quinze ans après la cession de nos autorou…

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