Cela fera bientôt dix ans que je suis descendue dans les rues avec ceux qui s’étaient décidés à réclamer la liberté ! À Damas, au début de l’année 2011, nous nous réunissions entre camarades pour préparer le soulèvement, la révolution, à l’image des révolutions égyptienne, tunisienne et libyenne. Nous réfléchissions aux modes de protestation pacifiques, aux slogans, aux revendications réformistes, à l’organisation des manifestations. Ce furent les plus beaux jours de ma vie.

J’étais pleine d’éclat et de ferveur, galvanisée par nos rêves de justice, de démocratie et de dignité. Car, oui, nous rêvions d’avoir un pays libre et démocratique, et à ce jour, malgré les ravages laissés par la révolution, je me refuse à croire que ces aspirations n’étaient qu’une utopie naïve et romantique. Peut-être aurais-je parlé de la sorte, comme beaucoup d’autres, si je n’avais pas été là-bas avec les gens et pris part à ce soulèvement populaire au début de la révolution ; si je n’avais pas passé ces dernières an

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