Nous pensions...
Temps de lecture : 1 minutes
En 1915, Anna Akhmatova a 26 ans et la guerre fait rage en Russie. Comment pourrait-elle savoir que le pire est devant elle ? Plus tard, sous Staline, son fils sera arrêté et emprisonné, son mari mourra au Goulag. Censurés, les vers de la poétesse seront appris par cœur par ses admirateurs. « Ce qui résiste le mieux sur terre, c’est la tristesse, et ce qui restera c’est la Parole souveraine. »
Nous pensions : nous sommes pauvres, nous n’avons rien,
Mais quand on se mit à perdre une chose après l’autre,
Si bien que chaque jour devint
Un jour de deuil –
Alors nous commençâmes à composer des chants
Sur la grande générosité divine,
Et sur nos richesses d’antan.
Traduit par Jacques Burko
Anna Akhmatova, Anthologie, La Différence, « Orphée », 1997
« Ni résignation ni illusion »
Dominique Moïsi
Replaçant le conflit dans une perspective internationale marquée par une tripolarisation du monde, le géopolitologue Dominique Moïsi bat en brèche l’idée que la victoire de Poutine est devenue inéluctable, tout en mettant en garde les Occidentaux contre l’arrogance excessive dont ils font preuve …
[Sambo]
Robert Solé
Moi, Vladimir Vladimirovitch, je suis un homme de paix, contrairement à toutes les âneries qui se disent sur mon compte en Occident. L’opération militaire qu’il était nécessaire de conduire en Ukraine, mais qui a été apparemment mal comprise, peut être arrêtée en quelques minutes. Il suffirait qu…
« En Russie, de multiples stratégies de contournement de la guerre »
Anna Colin Lebedev
La sociologue Anna Colin Lebedev souligne que, malgré la guerre, nous disposons de moyens qui nous permettent de nous faire une idée assez juste de l’état d’esprit des Russes. Dans l’ensemble peu enthousiastes face au conflit, ils sont nombreux, explique-t-elle, à déployer des stratégies d’évitem…