J’étais ce qu’on appelle une mauvaise élève. Un cancre. Les appréciations étaient unanimes : « Résultats chaotiques, mais fait des efforts. » Les autres, eux, étaient toujours meilleurs, souvent brillants. Avec leurs fiches Bristol impeccables. Les titres bien soulignés au stylo vert dans leurs cahiers. Leurs devoirs toujours faits. Leur trousse bien remplie quand j’oubliais la mienne un jour sur deux. 

Juin 2010. Le bac approchait. Tout cela serait bientôt derrière nous. Et alors que chacun considérait l’épreuve comme une formalité (quelle mention aurait-il ? les paris étaient lancés !), je m’endormais chaque soir en priant je ne sais quel Dieu pour l’avoir. Pas le choix. Il fallait que je l’obtienne. C’était mon seul espoir. La clef de la geôle. Car si mes résultats étaient « insuffisants », je possédais une connaissance que peu d’autres élèves avaient. Je savais quel métier je souhaitais exercer. 

Quelques semaines auparavant, nous avions consciencieusement inscrit nos vœux d’orientation sur la plateforme Admission post-bac. Il est d’ailleurs amusant de constater qu&rsquo

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