La Chine, qui accueille le 4 février ses seconds Jeux olympiques en l’espace de quatorze ans, fascine ou inquiète, souvent les deux à la fois. Après avoir affiché leur volonté de faire rattraper au pays son retard économique à marche forcée, ses dirigeants ambitionnent d’imposer un modèle de « démocratie populaire » plus adapté au monde nouveau et capable de concurrencer la démocratie à l’occidentale, qu’ils jugent en échec. Les JO seront l’occasion pour le régime chinois de « montrer au monde la supériorité de son système politique » – supériorité qui se serait incarnée dans la mobilisation contre la pandémie de Covid-19, que les autorités chinoises présentent comme un succès majeur.
Mais ce n’est pas tant la politique de la Chine que le 1 a voulu éclairer que l’évolution de sa société, le regard que celle-ci porte sur le régime, son état d’esprit et les nouvelles tendances qu’on y voit émerger.