Le nucléaire est un jeu d’enfant. Rien de plus simple : la fission d’un atome dégage une énergie qui se transforme en chaleur, et un réacteur la récupère pour en faire de l’électricité. CQFD.

Voilà pour la fission. Un peu plus compliquée est la fusion. Cette fois, il ne s’agit pas de casser des noyaux atomiques, mais de les rapprocher, sachant qu’ils ont tendance à se repousser, comme gauche et droite, sunnites et chiites, Russes et Ukrainiens… Cette détestation est vraie sur terre, mais pas dans les étoiles : là-haut, sans faire de manières, des atomes s’unissent parfaitement depuis la nuit des temps, produisant des quantités phénoménales de chaleur et de lumière.

Restent quelques petits problèmes de cuisson à régler

Mais la messe n’est pas dite ici-bas. Des scientifiques travaillent d’arrache-pied pour remplacer la fission par la fusion, le nucléaire qui terrorise par un nucléaire absolument vertueux qui ferait l’unanimité et résoudrait tous nos maux. La recette, déjà trouvée, est simple comme bonjour : faire fusionner des atomes de deutérium et de tritium en portant la matière à près de 150 millions de degrés, soit une température à peine dix fois plus élevée que celle de la fusion de l’hydrogène au cœur du soleil.

Restent quelques petits problèmes de cuisson à régler, mais nous sommes convaincus que la technique vient à bout de tout. L’énergie illimitée produite par la fusion, sans risque d’accident et sans déchets hautement radioactifs, devrait être disponible dès les années 2050. Il n’y aura alors qu’à démonter éoliennes et panneaux solaires qui feront bien rigoler. Patience donc. Demain, on fusionnera et on s’éclairera gratis. En attendant, prière de renoncer à l’avion, de baisser le chauffage d’un degré et de ne pas tirer la chasse à chaque pipi. 

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