Quand j’ai commencé à suivre la campagne de Jean-Luc Mélenchon il y a un peu plus d’un an, j’avais en tête les nombreuses insultes qu’il envoie à la figure des journalistes et je me suis dit « on verra bien ». Mais quelle ne fut pas ma surprise, lors de mes premières interviews, écrasée entre des nuées de micros, de gardes du corps ou de cameramen, de m’apercevoir qu’il n’était plus vraiment agressif. Non, pas d’insultes. En revanche, j’ai eu affaire à un autre Jean-Luc Mélenchon, celui qui  « met des vents ». Dès qu’une question ne lui plaît pas, il détourne la tête, faisant mine de ne pas l’avoir entendue. Comme ce matin du 24 mars 2017, au salon du livre de Paris où il vient dédicacer son nouvel ouvrage De la vertu. Justement, les affaires polluent la campagne électorale. François Fillon accuse même l’Élysée d’être à l’origine des révélations sur l’emploi présumé fictif de sa femme. « M. Mélenchon, une réaction au livre Bienvenue place Beauvau ? Y a-t-il un cabinet noir à l’Élysée ? » Regard exaspéré, mouvement de la tête et petit gest

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