La gauche entre larmes et espoirs
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La gauche a bien des raisons de pleurer cette élection perdue. C’est la troisième fois depuis 1969 qu’elle est absente du second tour, la seconde fois en quinze ans qu’elle vit le traumatisme de se voir à nouveau éliminée par l’extrême droite. Alors que la sidération et la résignation dominaient voici près de trois mois, elle peut être d’autant plus abattue qu’elle a caressé le fol espoir ces dernières semaines de voir Benoît Hamon, puis Jean-Luc Mélenchon en mesure de faire gagner ses couleurs après le 23 avril. Las pour elle, la soirée de dimanche a sonné le glas de cette ambition. Au regard de son score, ce premier tour historique a pour la gauche un goût de cendres, tant il s’est joué dans un mouchoir de poche. La défaite de Benoît Hamon, qui rappelle celle de Lionel Jospin le 21 avril 2002, constitue l’ultime soubresaut d’un PS en crise : le parti joue ces jours-ci son avenir. Son appareil partisan est aujourd’hui divisé et en ruine. Son électorat a été siphonné par Jean-Luc Mélenchon
« Cette élection est une démolition »
Gilles Finchelstein
Quelle est votre première réaction à la lecture des résultats de dimanche ?
Je voudrais relever un premier chiffre qui a été peu commenté : 80 % des Français ont suivi avec un vif intérêt …
[Marathon]
Robert Solé
Quelle est la première chose que vous ferez si vous n’êtes pas qualifié pour le second tour ? avait-on demandé le 10 avril à Benoît Hamon. Réponse : « Une bonne sieste. » En effet, cette campagne pr&eac…
Ricœur ou Ruquier
Philippe Meyer
« Pour que la recomposition puisse avoir lieu, il faut d’abord que la décomposition aille à son terme », répétait à l’envi feu Raymond Barre. La décomposition est en marche, mais elle n’en est qu’à ses …