Sur la photo avec le ministre, on n’entend pas son rire chaleureux. Mais sûr qu’il a résonné sous les ors de la République, autant pour détendre l’atmosphère que pour camoufler ses ennuis sous un vernis joyeux. « La pauvreté, c’est dans mon cœur, je veux pas que ça se voie dehors », confie Germaine Ndogami.

La sexagénaire se décrit comme « maman, mamie et personne vivant dans la pauvreté ». Ce 15 novembre, elle faisait partie de la délégation venue remettre au ministre des Solidarités le rapport annuel du Secours catholique sur la pauvreté en France. « Ça s’est très bien passé, raconte-t-elle le lendemain. On a bien dit qu’il faut augmenter le RSA. Il a été attentif. J’aimerais crier plus fort encore, pour que peut-être demain beaucoup de personnes puissent en profiter. On est des acteurs pour que ça change ! »

Pour Germaine, la « grande détresse » a duré un an. Par un retournement dont l’existence a le secret, elle se retrouve sans-papiers en France, sans ressources et aidante pour son mari malade. Survivant aux crochets de son fils et de sa belle-fille, eux-mêmes dépendants de minuscules revenus, elle passe une année « totalement

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