Pontacq, Pyrénées Atlantiques. Sous de hautes arcades, dans la jolie salle municipale où se déroulent de temps à autre des réceptions avec petits fours, impossible de louper les caisses remplies de pâtes, de biscuits et de conserves qui s’alignent sur de longues tables. Mais, de l’extérieur, la présence des Restos du cœur dans cette petite ville de Pontacq est difficilement détectable en ce mardi matin. Le va-et-vient des personnes venues chercher un lot de nourriture auprès de l’association se confond avec celui des quelques retraités sortis acheter baguette et bavette dans les commerces voisins.

La distribution alimentaire, organisée ici toutes les deux semaines, passe inaperçue – et c’est bien l’objectif. Dans cette bourgade de 2 800 âmes calée au pied des Pyrénées, à quelques encablures de Lourdes, tout se sait très vite ; les nouvelles fusent le samedi, jour de marché, ou le dimanche, derrière la main courante du stade de rugby.

L’arrivée de l’association caritative pour ces permanences est récente – début 2022 – et se veut discrète. Le camion des Restos, dans lequel les bénévoles apportent les denrées, a même été banalisé pour ne pas attirer l’attention. « En milieu rural, la discrétion est une problématique à prendre en compte. Le premier pas pour demander de l’aide est toujours difficile à faire, et il l’est encore davantage dans les petites communes, loin de l’anonymat des villes », avertit Jacky Neel, responsable des bénévoles de l’association dans les Pyrénées-Atlantiques

Vous avez aimé ? Partagez-le !