L’heure est au réchauffement entre l’État juif et les monarchies arabes de la région. Des ministres de Benyamin Netanyahou en parlent ouvertement. Et si rois et émirs arabes se font plus discrets, c’est uniquement pour ne pas froisser leurs opinions. Il faut faire comme si rien ne changeait pendant que tout change. D’ailleurs, Israël ne demande à aucun de ses interlocuteurs arabes de préalablement le reconnaître comme « État juif ». Et ces derniers n’ont nul besoin de reconnaître Israël pour négocier des projets d’avenir avec lui. 

Début septembre 2017, la presse israélienne s’était soudainement enflammée : le prince Mohammed Ben Salman, dit MBS, nouvel homme fort de l’Arabie saoudite, aurait effectué une visite secrète en Israël, où il aurait rencontré Benyamin Netanyahou. Visite jamais confirmée, mais des fuites de source gouvernementale l’accréditaient. Et le 19 novembre le ministre de l’Énergie israélien, Yuval Steinitz, assurait qu’Israël « entretient des relations, en partie secrètes, avec des pays arabes et musulmans ». Il citait, nommément, « l’Arabie saoudite ou d’autres ». Une semaine auparavant, le général Gadi Eizenkot, chef d’état-major israélien, avait publiquement évoqué des « échanges de renseignements » dans un contexte d’« intérêts communs » avec Riyad.

Certes, ce bouleversement des relations entre Israël et certaines monarchies du Golfe est essentiellement accrédité par des sources israéliennes. Mais nombre d’indices montrent un fond de réalité. Un exemple entre cent : le 22 oc

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