Ces essayistes qui font monter Marine Le Pen
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Éric Zemmour, Philippe de Villiers et Patrick Buisson n’ont pas attendu qu’Emmanuel Macron y célèbre son score du premier tour de l’élection présidentielle pour faire de La Rotonde leur lieu de rendez-vous privilégié. Ils déjeunent tous les mois dans la fameuse brasserie du boulevard Montparnasse, à Paris, pour parler histoire et politique. Le succès des idées de Marine Le Pen et du Front national leur doit beaucoup : ils sont les principaux inspirateurs de la pensée identitaire réactionnaire, que l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy nomme la droite « hors les murs ». Malgré leurs différences et les jalousies qui émaillent leurs relations, liées notamment aux chiffres de vente de leurs livres – plus de 500 000 exemplaires pour Zemmour avec son Suicide français ; 250 000 pour de Villiers avecLe moment est venu de dire ce que j’ai vu, auxquels s’ajoutent 90 000 exemplaires de son dernier opus Les cloches sonneront-elles encore demain ?, sorti en octobre dernier ; et près de 55 000 copies écoulées de La Cause du peuple de Buisson –, ils partagent les mêmes idées ou presque. Certes, ils cultivent des styles singuliers – essayisme radical et érudit en forme de règlement de comptes avec Nicolas Sarkozy pour Buisson, récit populaire et très largement anhistorique de l’histoire de France pour Zemmour, pamphlet complotiste et islamophobe pour de Villiers. Mais ils s’accordent sur leur démarche et sur les thèmes qui fondent leurs obsessions.
Acteurs politiques implantés dans le monde des idées, ils sont
« le FN est social et xénophobe »
Cécile Alduy
Les mots de Marine Le Pen pour s’adresser aux électeurs ont-ils changé ?
Elle a mis du temps à choisir ce qu’elle allait favoriser dans son programme. Allait-elle appuyer sur la pédale sociale ou sur la pédale id…
[Patriotes]
Robert Solé
Il n'y a plus de gauche, il n’y a plus de droite. La France se partage désormais entre patriotes et mondialistes. C’est Marine Le Pen qui l’affirme, avec toute l’autorité que lui confère le titre de « candidate des patriotes &…
Gueules cassées
Aude Lancelin
Longtemps, comme un vulgaire Bernard Tapie, j’ai pensé qu’ils étaient des salauds. Quelle autre explication ? « Si l’on juge que Le Pen est un salaud, alors ceux qui votent pour lui sont aussi des salauds », expliquait en 1992 l’ex-self…