L’écologie politique au point mort
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L’écologie connaît aujourd’hui en France une situation paradoxale : elle n’a jamais été aussi centrale dans la société et, dans le même temps, elle ne s’est jamais trouvée aussi inexistante politiquement. L’ambiance est pourtant propice aux urgentistes de la planète : le changement climatique se situe tout en haut de l’agenda médiatique depuis la COP 21 de décembre 2015. Plus personne ne conteste sérieusement l’urgence de protéger l’environnement, voire de transformer le modèle de production dans un monde aux ressources naturelles chaque jour diminuées. Sur le plan national, le « nouveau monde » proposé par Emmanuel Macron aurait pu prendre cette question à bras-le-corps en faisant de la transition écologique une question majeure. Le soutien de l’icône écolo Daniel Cohn-Bendit au nouveau président et la nomination de Nicolas Hulot comme ministre d’État et numéro trois du gouvernement – un homme dont l’engagement ne fait l’objet d’aucune contestation – semblaient pointer dans cette direction. Pourtant, un an après l’élection d’Emmanuel Macron, force est de constater que l’écologie ne constitue pas une priorité politique. On attend toujours la grande loi de transition verte, au-delà des mode
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Aude Lancelin
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