Expliquer, c’est déplier
Chose dite par...Temps de lecture : 2 minutes
C’est émouvant, un journal. Le bruit qu’il fait. Son toucher. Un journal tout neuf qui se déploie comme un oiseau sur sa grande aile de papier. Un journal pour aller loin. Avec de bons compagnons. Ce journal j’en ai rêvé. Avec Laurent -Greilsamer et Natalie Thiriez, avec Henry Hermand. Comme dans Les Trois Mousquetaires, au début nous étions quatre. Des amoureux de presse, d’idées, de découvertes. Remplis de notre envie de raconter le monde pour mieux le comprendre.
Cette feuille va prendre son envol, chargée de mots et d’émotions.
Chaque semaine, nous nous proposerons d’éclairer un grand thème de l’actualité, à notre façon. Conscient que la racine latine d’expliquer n’est autre que… déplier. Un dépliage tout en littérature et en poésie, en philosophie, en anthropologie, en histoire ou en géographie, en chiffres et en lettres. Déplier, c’est ouvrir. Voilà notre engagement : explorer toutes les facettes du réel.
Dans notre époque où le présent ne souffre ni passé ni avenir, le 1 se propose d’étirer le temps. Il veut offrir un espace de profondeur et de calme, accomplir l’unité du savoir, marier le sensible et le rationnel. Le 1 est un journal de questionnements. Tout ne s’explique pas, mais tout s’interroge. Les journaux informent. Le 1 se fait fort d’inspirer. Dans une approche instructive et non exhaustive. Donner des idées au lecteur, lui laisser le soin de se forger sa propre opinion. C’est notre offre, notre main ouverte, notre réponse à la vitesse qui égare et fait perdre connaissance.
Tombe la neige
Duong Thu Huong
Nous commençons à rêvasser dès notre jeune âge. Cela commence souvent vers nos treize, quatorze, quinze ans ou un peu après vers nos seize ou dix-sept ans. Mais nos rêves les plus grands, les plus fous, ceux qui seraient si puissants qu’ils pour…
Source
Erik Orsenna
Au commencement est la source. C’est elle qui engendre le rêve. Et si se tarit la source, meurt le rêve.
Mais, par nature, les sources sont vagabondes. Elles peuvent décider d’arrêter de couler ici pour resurgir ailleurs.
Ainsi le rêve français.
Sa source fut l’État. Qui s…
Une nuit au Panthéon
Ollivier Pourriol
– À quoi tu rêves, Voltaire ?
– Et toi, Jean-Jacques ?
– À rien. Enfin, si. Je me dis que si on rêve, c’est qu’on dort. Et que si on dort, on devrait finir par se réveiller. Non ?