La règle est simple : le nettoyage des locaux des établissements scolaires doit être fait au moins une fois par jour. Ce principe, issu du protocole sanitaire mis en place par l’éducation nationale, n’est pourtant pas de nature à rassurer l’ensemble de la communauté éducative. En particulier les enseignants des 2 330 lycées professionnels qui accueillent près de 650 000 élèves en cette rentrée bousculée, soit près de 30 % des lycéens. Car, qui pour s’occuper de l’entretien des machines en tout genre manipulées par des dizaines de jeunes chaque jour ? Au lycée professionnel Alfred-Costes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), c’est au personnel d’entretien que revient la charge de nettoyer une fois par jour l’établissement, du petit matériel aux grosses machines, en passant par les ordinateurs utilisés par les lycéens en atelier. « C’est une énorme charge de travail, s’inquiète Véronique Lynch, 55 ans, enseignante en industrie graphique et impression, surtout quand on sait que les agents n’ont déjà pas le temps de tout nettoyer en temps normal. Dans notre formation, par exemple, le massicot, la plieuse, l’encolleuse, la pelliculeuse, l’assembleuse-piqueuse sont utilisés par les douze élèves de mon atelier, mais aussi par ceux de l’autre groupe. C’est impossible de les désinfecter après chaque séance, ça prendrait un temps fou au détriment des apprentissages et pourtant, au vu des risques de contamination, c’est ce qu’on devrait faire. » Et Véronique Lynch de s’interroger : « J’ai du mal à comprendre. Il y a quelques semaine

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