En ce début 2013, une délicieuse odeur de feu de bois flotte sur la place de l’Indépendance, au centre de Kiev. C’est l’odeur du Maïdan. Elle embaume cette grande place de 40 000 mètres carrés et ses rues adjacentes. Elle imprègne durablement les vêtements. C’est à cette odeur que les révolutionnaires se reconnaissent mutuellement. Ils sont citadins ou ruraux, habitants de Kiev ou provinciaux, russophones ou ukrainophones au quotidien – en fonction de leur âge, statut social ou région –, mais bilingues dans leur vaste majorité. Des gens très ordinaires pour la plupart. Sans aucune affiliation syndicale ou partisane, apolitiques même. Mais les révolutions ont ce propre de mobiliser des secteurs de la

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