Le noir Combarel
Temps de lecture : 3 minutes
Les yeux crevés du vieil hôpital sucent mon âme jusqu’à l’os. Leur fausse charité fait de ces fenêtres noires des tableaux morts. Neuf heures du soir, l’instant où la province balaie les derniers anges qui traînent les rues et les envoie au diable. Une main glacée me pousse rue Combarel. L’automne aux joues couperosées se hâte dans les rues de Rodez. On ferme. On est chez soi, calé entre un bloc de fatigue et un bloc de lumière blanche. Dieu, s’il y tient tant, repassera demain quand les boutiques rouvriront. La rue Combarel est la rue d’enfance de Soulages. Je la vois dans les meilleures conditions : dans le froid insinueux, en noir – en deuil. Je découvre le reste des os des artisans qui la peuplaient. La poitrine ouverte d’un ancien garage. Les voitures sont montées au ciel, le


« Cette peinture contient le monde entier »
Alfred Pacquement
Son œuvre est d’une remarquable cohérence, mais on peut incontestablement y déceler des « phases ». La principale rupture se situe en 1979, lorsque commence cette période qu’il a appelée Outrenoir. On peut constater aujourd’hui qu’elle se poursuit.
La morsure de l’acide
Lou Héliot
Même si elle n’en constitue qu’une partie infime, la gravure illumine toute l’œuvre de Soulages. Passion cyclique et creuset d’expérimentation, l’ensemble de ses eaux-fortes, qui sont toutes c…
« Il crée des stèles arc-en-ciel »
Fabienne Verdier
Pierre Soulages a inventé ses outils de peintre. Vous aussi. A-t-il ouvert la voie ?
Il m’a enseigné cela. Il a eu l’audace de quitter les pinceaux traditionnels du peintre et de réinventer l’acte de peindre avec de nouveaux outils. Il s’est intéressé aux outils d’autres tec…