Des combats de Louise Michel on a tout dit, tout célébré : son engagement républicain puis anarchiste, sa flamboyante participation à la Commune, son combat aux côtés des Kanaks, ses hauts faits lors des manifestations parisiennes de la Belle Époque. Son action éducative passe généralement au second plan. Or il s’agit sans doute de l’activité qu’elle aura exercée avec le plus de constance au cours de sa vie. Et d’une pratique qui, parce que tournée vers l’apprentissage de l’autonomie, s’avère indissociable de ses autres combats. Louise Michel, faut-il le rappeler, a d’ailleurs écrit plusieurs ouvrages pour enfants, sur lesquels on ne s’attarde guère le plus souvent.

L’école est d’abord pour Louise Michel un lieu-refuge. La jeune femme de Vroncourt-la-Côte, fille du châtelain et d’une servante, y alimente son propre éveil. « L’école […], se rappelle-t-elle avec nostalgie dans ses Mémoires, est une maison obscure n’ayant que deux pièces : la plus g

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