« Faut-il être optimiste ? » On m’a proposé ce sujet, un peu comme pour l’épreuve de philo du baccalauréat – c’est la saison. Ce qui m’a donné envie de répondre à la question, c’est qu’elle commençait par « faut-il ». Depuis vingt ans – avant, pendant longtemps, on m’a laissé bien tranquille – beaucoup de gens viennent vers moi en me disant : « Vous qui êtes un épicurien… », et chaque fois je dois nuancer en précisant : « Non, l’épicurisme est une éthique. Or, en tant qu’écrivain, j’ai commis une cinquantaine d’ouvrages, et aucune phrase d’aucun de ces textes ne commence par : il faut. » J’ai tâché de rester calme, même si le malentendu commençait à m’agacer. Il m’agace. En 1986, un de mes tout premiers livres, intitulé Le Bonheur – Tableaux et bavardages, publié avec une belle inconséquence par mon éditeur de l’époque, le regretté

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