Le crime de pensée
Temps de lecture : 7 minutes
J’ai été évalué et critiqué depuis que je suis devenu un auteur publié à l’âge de vingt et un ans, et je suis parfaitement à l’aise, que je sois aimé ou détesté, adoré ou méprisé. Cet environnement me fait l’impression d’être naturel, et je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance aux opinions qui fusent, pour ou contre. Ma réputation critique, qui a fini par émerger, était fondée sur le nombre de journalistes qui aimaient ou n’aimaient pas mes livres, ou sur ce qu’ils pensaient que je représentais. C’est comme ça que ça marche – et c’est bien, j’imagine. J’étais l’auteur rare qui était aimé autant qu’il était détesté. À la différence de mes pairs, je n’étais pas poliment ignoré quand un critique n’aimait pas mes livres – il ou elle s’en prenait à moi à fond. Et je doute qu’aucun autre écrivain de ma génération ait eu droit à des critiques pires que celles que j’ai reçues – et il ne s’agit pas de me vanter ou de me plaindre, c’est simplement la vérité. Mais le fait d’être critiqué négativement n’a jamais changé la façon dont j’écrivais ou les sujets que je voulais explorer, peu m’importait que certains lecteurs soient offensés par mes descriptions de la
« Les opérations d’intimidation font office de censure »
Thomas Schlesser
Comment définir la situation de la culture aujourd’hui ?
Nous vivons une période de double intensification : une intensification créative marquée par la multiplication des œuvr…
[Correctitude]
Robert Solé
Le metteur en scène italien Leo Muscato a eu la riche idée de modifier la fin de Carmen. « À notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudis…
Un esprit sain
Philippe Meyer
Madame la Superviseuse Générale de l’Expression publique,
En réponse à l’appel à candidatures publié par votre administration, j’ai l’honneur de postuler les fonctions de P&eacu…