Les temps changent, le temps, non
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Notre philosophie du temps est grandement tributaire du rapport que nous entretenons avec lui. D’où notre empressement à lui attribuer autant de qualificatifs que nous voyons de temporalités différentes : ainsi parlons-nous de temps « vide » sous prétexte que rien ne se passe, ou que nous nous ennuyons ; de temps « cyclique » dès que nous voyons des événements se répéter à l’identique ; de temps « psychologique », avec l’idée qu’il s’agirait là d’une sorte de second temps, autonome, qui évoluerait de lui-même sans se soucier de l’heure qu’indiquent les montres ; mais aussi de temps « biologique », « géologique », « cosmologique »… Comme si le temps se confondait, de par son essence même, avec les divers déploiements dont il est le support et qui lui servent de décor ou d’habit.
Et surtout, constatant que tout fonce, à commencer par nous-mêmes, que nous sommes devenus des « Cyber-Gédéon » ou des «&n
« On n’a jamais eu autant de temps »
Jean Viard
D’où vient cette sensation que nous n’avons plus le temps ?
Nous sommes entrés dans une société d’hyperconsommation du temps : l’offre de choses à faire augmente plus vite que celle du temps disponible q…
[Lenteur]
Robert Solé
N'êtes-vous pas frappés, comme moi, par l’exaspérante lenteur des choses ? On n’arrête pas de perdre du temps. Certes, il y a eu quelques améliorations.
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Distance de dépassement
Aude Lancelin
Le temps d’écrire les dernières lignes de cette chronique, plusieurs mails seront probablement arrivés dans ma boîte, des dizaines de notifications seront tombées sur les applications de mon smartphone, une urgence se sera rappelée à ma m&eacu…