Le temps c’est toujours un luxe
pour les gens, il frappe aux portes,
puis nous dit l’heure en échange de genièvre,
ce commerce est vieux comme une pierre.

Personne ne l’aime ce marchand
de temps, mais tout le monde reste ami
avec lui, car on sait bien que
chaque heure compte, et c’est lui le compteur.

Ce qui était hier, ce qui sera demain
est connu, divisé depuis une éternité,
mais aujourd’hui est secret comme une main
sans corps qui tire un rideau.

Le temps immobile, c’est comme le paradis, ça n’existe pas. Ou, pas longtemps, comme un amour impossible. Le Néerlandais Rutger Kopland regarde nos noms qui dégoulinent sur une vitre embuée. Loin du genévrier associé à l’éternité, il ne nous dit pas non plus carpe diem. Son présent mêle la nostalgie à toutes nos belles promesses. 

 

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