Les limites d’un imaginaire politique
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Membre du comité éditorial du 1, le politiste revient sur la difficulté des écologistes à percer dans la course présidentielle. Celle-ci tiendrait, selon lui, au manque de clarté de leur horizon politico-social et au fait que leur projet rompt avec celui de la modernité politique, fondé sur le primat de l’individu et l’extension de ses droits.
La maison brûle, et Yannick Jadot est à moins de 10 % des intentions de vote pour l’élection présidentielle. Comment expliquer ce paradoxe, qui voit l’urgence d’une transition écologique n’avoir jamais été aussi présente dans la conscience collective, sans pour autant que cet enjeu se traduise en capital politique ? Certes, cet état de fait n’est pas nouveau. Les discussions sur les limites du modèle de production et l’épuisement des écosystèmes naturels coïncident depuis belle lurette avec l’invisibilité politique des écologistes. Mais celle-ci prend une tournure plus singulière, au fur et à mesure que l’environnement devient l’une des principales priorités de l’opinion publique en France et plus largement en Europe – et donc un déterminant du vote.
On arguera volontiers des in
Une société écolo est-elle possible ?
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Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement, aujourd’hui directrice générale d’Oxfam, fait face dans ce débat à Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégie d’entreprise de l’Ifop.
[Uniforme]
Robert Solé
Yannick Jadot s’est résigné à porter une cravate. Mais l'histoire politique nous montre que l’habit ne fait pas le moine.
L’alarme du pape François
Dans cette encyclique de 2015, le pape alertait sur le danger de ne pas regarder en face la réalité du désastre écologique.