Une traversée de Paris
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Il y a des réalités que l’on sait, mais dont l’ampleur vous apparaît soudain et vous submerge. C’est ce qui m’arrive un jour de grève de l’hiver 2019 où je traverse Paris pour me rendre chez mon fils, boulevard Ornano. Les rares stations de métro encore ouvertes sont impraticables, les quelques bus en circulation, imbriqués dans les embouteillages. Alors, je me mets en marche, remontant un flot humain dont je peux voir la physionomie se transformer.
À République, tout d’abord. On est à un quart d’heure des boutiques du Marais, à dix minutes des cafés, traiteurs et cavistes de la rue de Bretagne, mais déjà dans une autre ville. Les façades sont les mêmes, mais plus les devantures, ni surtout l’anachronique homogénéité sociale. Le brassage augmente encore gare de l’Est, où des cadres en costume se faufilent entre les types avinés et les commerçants indiens. Passé une improbable concentration de boutiques de robes de mariées et de tenues de soirée pailletées, je me retrouve parmi les migrants à la Cha



« Il n’y a pas de Grenelle du mépris »
Pierre Rosanvallon
« Le mépris est aussi fortement vécu car, dans nos sociétés, la promesse d’égalité est permanente, et elle est perçue comme allant bien au-delà de la seule égalité économique. Le mépris est une des façons les plus évidentes de nier cette égalité. Le ressentiment qui en découle est un mélange de c…
[Symétrie]
Robert Solé
LES FRANÇAIS ont toujours eu l’art de se diviser en deux camps, dans la réalité ou dans les têtes. Nord et Sud, gauche et droite, Paris et province, matheux et littéraires…
Le Mur : alerte à la France
Harry Roselmack
« Le temps n’est plus à l’orgueil mal placé. Nous devons résolument nous attacher à déconstruire ce Mur vers lequel nous fonçons phares allumés. Nous ne pouvons plus ne pas le voir et ne pas craindre les conséquences du choc. » Dans une grande tribune où il rejette aussi bien le repli identitaire…