Comme une grande partie de ma génération, j’ai été sous-payée par de sympathiques patrons « de gauche » qui m’imploraient de tenir compte de leurs difficultés financières ; j’ai écouté des garçons « de gauche » m’expliquer doctement le féminisme ; mes poumons ont été saturés de lacrymos lancées par des flics républicains, certains affirmant aux manifestants qu’ils comprenaient leur cause, étant eux-mêmes « plutôt de gauche » ; j’ai adoré des chanteurs « de gauche », lesquels ont cogné, parfois à mort, leur compagne ; j’ai vu des films « de gauche » raconter de très haut le parcours d’ouvriers analphabètes, racistes et fatalistes.

Qu’on m’autorise donc à entourer cette gauche de ce qu’elle mérite : des guillemets qui nous en protègent. 

Car « la gauche » aujourd’hui est un pop-up store schizophrène. On y vend une apologie de la jeunesse tout en envoyant des CRS matraquer les lycéens a

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