Fini de pleurnicher
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Comme une grande partie de ma génération, j’ai été sous-payée par de sympathiques patrons « de gauche » qui m’imploraient de tenir compte de leurs difficultés financières ; j’ai écouté des garçons « de gauche » m’expliquer doctement le féminisme ; mes poumons ont été saturés de lacrymos lancées par des flics républicains, certains affirmant aux manifestants qu’ils comprenaient leur cause, étant eux-mêmes « plutôt de gauche » ; j’ai adoré des chanteurs « de gauche », lesquels ont cogné, parfois à mort, leur compagne ; j’ai vu des films « de gauche » raconter de très haut le parcours d’ouvriers analphabètes, racistes et fatalistes.
Qu’on m’autorise donc à entourer cette gauche de ce qu’elle mérite : des guillemets qui nous en protègent.
Car « la gauche » aujourd’hui est un pop-up store schizophrène. On y vend une apologie de la jeunesse tout en envoyant des CRS matraquer les lycéens a
« La gauche du XXIe siècle sera anticapitaliste »
Enzo Traverso
Comment qualifieriez-vous la situation de la gauche en France aujourd’hui ?
En France et ailleurs, la situation de la gauche est mauvaise mais pas désespérée. Plusieurs signes indiquent que quelque chose est en train de bouger, un processus moléculaire qui n’a pas encore…
[Audition]
Robert Solé
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Aux abonnés absents
Laurent Greilsamer
Ce sont deux mots qui ont servi de bannière à des générations de Français : la gauche. On se sentait de gauche. On était de gauche. Et d’un coup de baguette magique, on pensait avoir rejoint l…