Aux abonnés absents
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Ce sont deux mots qui ont servi de bannière à des générations de Français : la gauche. On se sentait de gauche. On était de gauche. Et d’un coup de baguette magique, on pensait avoir rejoint le camp du progrès, de la justice sociale. J’en parle à l’imparfait parce que cette gauche-là est morte. C’était la gauche des combats républicains qui a structuré tout le xixe et le XXe siècle. C’est du passé.
La gauche, aujourd’hui, n’est plus que son très pâle fantôme. On peine à en distinguer les contours tant elle est éparse, inaudible, introuvable, en un mot disparue. J’y vois plusieurs raisons.
La première
« La gauche du XXIe siècle sera anticapitaliste »
Enzo Traverso
Comment qualifieriez-vous la situation de la gauche en France aujourd’hui ?
En France et ailleurs, la situation de la gauche est mauvaise mais pas désespérée. Plusieurs signes indiquent que quelque chose est en train de bouger, un processus moléculaire qui n’a pas encore…
[Audition]
Robert Solé
En effet, la gauche est inaudible. Cela tient-il à sa façon de s’exprimer ? Au fait qu’elle mange ses mots et n’articule pas assez ? Le son socialiste passe mal. Ou alors ce qui entre par une oreille sort aussitôt par l’autre. No…
Aux abonnés absents
Laurent Greilsamer
Ce sont deux mots qui ont servi de bannière à des générations de Français : la gauche. On se sentait de gauche. On était de gauche. Et d’un coup de baguette magique, on pensait avoir rejoint l…