Les réseaux sociaux sont-ils des ascenseurs contestataires ?
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Internet et les réseaux sociaux se sont très tôt construits sur le fondement de la contestation d’un pouvoir vertical, qu’il soit institutionnel, économique ou encore familial et relationnel. Ce faisant, ils ont très tôt entretenu avec la politique un lien étroit, qui ne cesse de se renforcer sous l’effet de leurs antagonismes. Volatils, viraux, rapides et transfrontaliers, les réseaux sociaux opposent à l’inertie, à la verticalité et à la hiérarchisation de la politique, une conception horizontale de l’espace public radicalement différente. Le propre d’Internet et des réseaux sociaux est d’aplanir les relations entre internautes et donc de « casser » la verticalité qui caractérise, entre autres, la relation gouvernants-gouvernés. Et c’est précisément cette volonté de casser la verticalité du pouvoir qui anime le mouvement des Gilets jaunes. Rompre avec l’ancien monde de la démocratie représentative, rompre tout court.
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